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Pourquoi le talent n’existe pas dans le sport

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Le talent. Ce mot magique qui fait rêver et que beaucoup considèrent comme un don tombé du ciel. On imagine une marraine la bonne fée penchée sur un berceau, distribuant des talents au hasard : cet enfant sera prodige du violon, cet autre excellera au football. Et nous, que nous reste-t-il ?
Ces croyances, profondément ancrées dans nos esprits, sont confortables mais dangereuses.

  • « Je n’ai pas de talent, alors pourquoi essayer ? Autant rester dans le confort de ma médiocrité. »
  • « Mon voisin a eu de la chance : il est né doué. Moi, je n’y arriverai jamais. »

Si tu te reconnais dans ces pensées, il est temps de les détruire. Oui, cela peut faire peur, mais en réalité, c’est une excellente nouvelle : le talent n’est pas une fatalité. Ce que tu admires chez les autres, tu peux le construire. À partir d’aujourd’hui, tout est entre tes mains.

Quel est la définition du talent

Quand on prend la définition du talent, on parle bien de supériorité sur une pratique : 

“Capacité, habileté, aptitude naturelle ou acquise, supériorité dans un art, un métier, un sport “

Mais on sous-entend surtout que cela vient naturellement, comme un don , qui arrive naturellement dans les gènes de la personne.

Dans cet article, je ne vais absolument pas remettre en question l’aspect supériorité. Par contre, le côté inné et naturel est pour moi une grosse erreur.

On peut prendre des dizaines d’exemples, mais pour vous traduire ma pensée, je vais prendre l’analogie entre la pratique d’un sport et du dessin.

Réfléchis à quelqu’un de talentueux dans ton entourage

Tu connais forcément quelqu’un considéré comme un talent brut. En sport ou dans une autre activité artistique ou créative.

Le meilleur exemple est ton pote qui dessine super bien : sa main est souple, les traits sont fluides, ça semble facile pour lui de dessiner ces personnages. Quel talent!

Toi, quand tu dessines, tes traits sont maladroits et irréguliers, ta main tremble, ton personnage ressemble à tout et surtout à rien : pose ce stylo, tu n’as pas de talent.

Si tu essayes de comprendre pourquoi il est doué, et que tu essayes de mieux le connaître, tu vas voir que tous ces cahiers d’école ont des dessins à chaque page. Que chez lui, il a des piles de dessins sont entassés dans beaucoup de tiroirs, dans le grenier. Sa mère garde ses dessins depuis son plus jeune âge : 

Il s’est, en fait, entraîné intensément, en jetant un nombre incalculable de dessins. Pas un seul jour n’est passé sans faire au moins un petit dessin. Est-ce possible de s’entraîner aussi souvent en sport ? C’est déjà moins évident, car la mise en œuvre pour dessiner est beaucoup plus simple que de taper dans un ballon, se mettre en tenue de sport pour courir dehors ou trouver un camarade de jeu pour échanger le ballon.

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Imagine, tu joues aussi souvent au ballon que ton pote dessine ? Forcément, ton toucher de balle deviendra soyeux, tes gestes seront précis et rapides à force dep pratique très régulière.

Mais l’analogie ne s’arrête pas au temps de pratique, les stimulations reçues par le jeune dessinateur sont généralement très régulières et venant de l’ensemble de son entourage !

Comment ton cerveau construit ton talent

Le dessin est un excellent exemple pour comprendre comment la stimulation mentale joue un rôle clé dans le développement d’une compétence.

Dès le plus jeune âge, les enfants sont encouragés à dessiner, que ce soit à l’école, à la maison ou par des activités créatives. Ces heures, passées à manipuler des crayons, à reproduire des formes ou à colorier, ne sont pas juste un jeu : elles créent des connexions dans le cerveau, améliorant la coordination œil-main, la perception des formes, et même la créativité.

Plus un enfant progresse, plus son entourage alimente sa pratique favorite. On lui offre des crayons, des cahiers, et on l’encourage à poursuivre. En parallèle, il observe constamment : des images dans des livres, des dessins animés, ou même des objets du quotidien qu’il tente de reproduire. Cette mentalisation (le processus de visualiser, comprendre et reproduire) devient une habitude ancrée. L’enfant apprend à décomposer les traits, à jouer avec les ombres et les proportions, à perfectionner sa technique avec une régularité presque inconsciente.

Dans le sport, cette stimulation mentale arrive la plupart du temps à des âges plus avancées dans l’enfance. Les jeunes sportifs observent bien leurs idoles à la télévision ou rêvent d’imiter leurs gestes, mais ils n’ont pas toujours les outils ou l’encadrement pour mentaliser leur pratique dès leur plus jeune âge. Les techniques comme la visualisation, très courantes chez les athlètes professionnels, ne sont pas systématiquement enseignées aux amateurs. Pourtant, elles jouent un rôle clé dans la progression : imaginer un geste parfait, visualiser une stratégie ou anticiper les mouvements de ses adversaires est une forme d’entraînement puissante qui reste sous-exploitée.

Ainsi, le dessin bénéficie d’une stimulation régulière et précoce, tandis que dans le sport, cette stimulation dépend davantage de l’environnement, de l’encadrement et de la motivation personnelle. Cela explique pourquoi certains jeunes semblent progresser plus vite que d’autres : ils sont tout simplement mieux accompagnés pour mentaliser leur pratique.

L’importance d’être bien entouré

L’entourage direct d’un enfant a un rôle important sur sa motivation et les encouragements qu’il peut lui apporter. Un jeune enfant qui aime dessiner aura les encouragements de ses parents (qu’ils savent eux-mêmes bien dessiner ou non), de ses instituteurs, d’amis qui ne vont pas hésiter à le féliciter pour un joli dessin, l’encourager quand il est moins réussi, lui donner des idées quand il en a marre de dessiner, etc.

Côté sport, l’alignement des planètes se fait moins facilement ou moins bien. Et sur le long terme, ça fait la différence sur l’évolution du talent de l’enfant.

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Et crois moi, ce n’est vraiment pas évident de mettre un enfant dans d’aussi bonnes dispositions avec le sport que pour le dessin. Étant passionné de sport, je prends soin d’essayer de stimuler mon fils de 13 ans qui adore le foot et qui le pratique depuis des années. Je n’arrive pourtant pas à lui donner envi de progresser un peu plus sérieusement (je ne parle pas de devenir pro, juste devenir un peu plus compétitif). Ce n’est pas la priorité pour lui, il a d’autres envies pour le moment, même si c’est en train d’évoluer ces derniers mois…

Ton corps s’adapte à ce que tu fais

Le talent, souvent perçu comme un « don naturel, » est en réalité le résultat d’un corps qui s’adapte à la pratique. Plus tu répètes un geste ou un mouvement, plus ton corps devient efficace pour l’exécuter.

Prenons l’exemple d’un footballeur : avec des années d’entraînement, ses jambes développent une force et une endurance impressionnantes. Mais ce n’est pas tout : ses chevilles gagnent en souplesse, ses mouvements deviennent plus fluides, et il acquiert une précision exceptionnelle avec son pied, capable d’utiliser différentes surfaces pour maîtriser le ballon ou donner des effets précis. La cheville du footballeur a developpé une motricité fine qui lui permet de manier le ballon avec finesse, comme un basketteur l’aurait fait avec ses mains.

Cette évolution n’est pas réservée aux prodiges. Chaque sport impose ses adaptations : un pongiste affine ses réflexes et sa coordination main-œil, un tennisman développe une finesse dans ses coups grâce à des muscles et des tendons optimisés par la répétition. Et ce ne sont pas seulement les muscles qui se transforment : les connexions neuronales s’améliorent, rendant les gestes plus instinctifs et précis.

Un autre exemple marquant : un collègue à moi, autrefois en surpoids, s’est passionné pour le trail. En quelques mois, son corps a changé radicalement. Il a perdu sa graisse excédentaire et sa morphologie est devenue élancée, adaptée à sa nouvelle activité. Et pourtant, il avait dépassé les 30 ans ! Imagine les transformations possibles chez un jeune en pleine croissance, où le potentiel d’adaptation du corps est encore plus grand. Chez les filles, la croissance se termine vers 16 ans, et chez les garçons, elle peut durer jusqu’à 21 ans.

Ces adaptations montrent que le « talent » est avant tout une question de pratique régulière et d’efforts soutenus. Ce n’est pas une baguette magique, mais le fruit d’un travail visible et mesurable. En comprenant cela, on peut commencer à voir le talent non pas comme un don, mais comme une capacité à se transformer.

Une fois que l’on comprend comment le corps s’adapte, il est essentiel de regarder ce qui distingue réellement les champions des amateurs : la pratique, l’environnement et la mentalité

Les bases réelles de la performance

En écoutant tous les témoignages des grands champions, je remarque quelques points communs dans leur réussite :

L’entraînement et la répétition

Tout progrès repose sur une vérité simple : plus on pratique, mieux on devient. Mais pas n’importe comment. L’entraînement efficace est structuré et ciblé : il s’agit de travailler ses faiblesses et de répéter les gestes jusqu’à ce qu’ils deviennent naturels.

Prenons l’exemple d’un basketteur : il passe des heures à perfectionner ses tirs, en ajustant constamment sa posture, sa force et sa précision. Ce n’est pas le fruit d’un « don » mais de milliers de répétitions, même lorsque la fatigue ou l’ennui s’installent.

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De la même manière, un pianiste s’entraîne à jouer des gammes, encore et encore, pour renforcer la fluidité de ses doigts. Dans tous les domaines, ce processus de répétition et d’ajustement est la clé pour dépasser ses limites et progresser.

Le rôle de l’environnement

Personne ne progresse seul. L’environnement joue un rôle déterminant dans le développement des compétences. Un jeune sportif qui a accès à des équipements de qualité, à des coachs expérimentés et à des partenaires d’entraînement motivants a beaucoup plus de chances de progresser rapidement.

Mais l’environnement va au-delà des ressources matérielles. Les encouragements de la famille, la présence de modèles inspirants, ou encore une culture qui valorise l’effort peuvent faire toute la différence. Par exemple, un athlète entouré de coéquipiers engagés ou d’un coach qui pousse à donner le meilleur de soi-même sera davantage stimulé pour se surpasser.

La mentalité

Le véritable moteur de la progression réside dans la mentalité. La résilience face aux échecs, la discipline dans l’effort quotidien, et la capacité à apprendre en permanence sont des qualités essentielles. C’est ce qu’on appelle souvent la mentalité de croissance (growth mindset).

Cette mentalité repose sur l’idée que les compétences ne sont pas figées : elles peuvent toujours être développées avec du temps et de l’effort. Contrairement à une mentalité « fixe » qui pense que le talent est inné, une personne avec une mentalité de croissance voit chaque échec comme une opportunité d’apprentissage. Cela transforme les obstacles en étapes nécessaires pour atteindre l’excellence.

Mais développer ses compétences demande plus qu’un simple état d’esprit positif : il faut aussi une motivation durable et une endurance face à l’effort. La motivation agit comme le carburant qui pousse à persévérer même lorsque les résultats tardent à venir. C’est elle qui permet de répéter les mêmes gestes, jour après jour, sans se lasser.

L’endurance à l’effort, quant à elle, est cette capacité à continuer malgré la fatigue physique ou mentale. Ce n’est pas inné : elle se construit progressivement, à force de dépasser ses limites et de repousser la tentation d’abandonner. C’est pourquoi les grands champions ne sont pas seulement talentueux ou motivés : ils sont aussi capables de rester constants dans l’effort, même lorsque les progrès semblent invisibles.

Si je prends mon cas personnel, j’ai développé cette mentalité bien trop tard pour espérer progresser plus. C’est arrivé à l’approche de la quarantaine, voyant mes performances physiques régresser, j’ai eu un shoot de motivation qui m’a amené à avoir ce processus de croissance. C’est donc important de trouver son objectif tôt pour se motiver suffisamment à se développer.

Ces deux aspects, motivation et endurance, sont profondément liés à la mentalité de croissance. Ensemble, ils créent un cercle vertueux : plus tu persévères, plus tu progresses, et plus tu es motivé à continuer. Avec le temps, cette mentalité forge une véritable force intérieure, capable de transformer n’importe quelle difficulté en opportunité.

Le talent expliqué par la science

Samah Karaki, neuroscientifique

Samah Karaki, neuroscientifique et fondatrice de l’Institut du Cerveau Collectif, défend une théorie fascinante : le « talent inné » est une idée reçue. Selon ses recherches, tout apprentissage, même dans des domaines perçus comme exclusivement réservés aux « génies, » tels que la musique ou l’art, repose sur la plasticité cérébrale. En d’autres termes, notre cerveau est conçu pour s’adapter, évoluer et se transformer en fonction de nos expériences et de notre environnement.

Elle explique que ce que nous percevons comme du « talent » est souvent le résultat d’un environnement favorable et d’un investissement personnel conséquent dès le plus jeune âge. Par exemple, un enfant qui pratique régulièrement un instrument de musique bénéficiera d’une exposition répétée à des stimulations sensorielles et motrices, renforçant ses connexions neuronales. Avec le temps, ces connexions s’affinent, rendant les gestes ou les interprétations plus fluides et impressionnants, ce que l’on associe à du « talent. »

Karaki insiste également sur le rôle fondamental de l’apprentissage et de la persévérance. Si certaines capacités peuvent sembler plus accessibles pour certains en raison de leurs prédispositions ou de leur contexte familial, cela ne détermine en rien leur potentiel final. En réalité, ce sont l’effort, les opportunités et les conditions dans lesquelles nous grandissons qui façonnent nos compétences.

Cette perspective n’est pas seulement encourageante, elle est aussi révolutionnaire : elle libère de l’idée que seuls quelques « élus » peuvent atteindre des sommets. Tout, ou presque, peut s’apprendre avec le bon cadre et une pratique régulière.

Les 10 000 heures : la clé de l’excellence

Une des idées les plus marquantes dans l’étude de la performance est la théorie des 10 000 heures, popularisée par Malcolm Gladwell dans son livre Outliers. Elle repose sur les travaux du psychologue Anders Ericsson, qui a montré que pour devenir un expert dans n’importe quel domaine, il est nécessaire d’accumuler environ 10 000 heures de pratique délibérée.

Mais attention, il ne s’agit pas de pratiquer au hasard ou simplement de répéter sans réfléchir. La pratique délibérée est structurée et intentionnelle : elle vise à améliorer des points spécifiques, à dépasser ses faiblesses, et à pousser constamment ses limites. Par exemple, un musicien qui répète inlassablement un passage complexe, un basketteur qui s’entraîne à tirer sous pression, ou un volleyeur qui peaufine sa réception travaillent tous dans ce cadre.

Des exemples célèbres renforcent cette théorie. Les Beatles, avant d’être mondialement connus, ont joué pendant des années dans des clubs de Hambourg, accumulant des milliers d’heures de scène. De même, Bill Gates, adolescent, avait un accès rare à un ordinateur à une époque où peu de gens en avaient. Il a passé des nuits entières à coder, développant ainsi une expertise qui a marqué sa carrière.

Ce concept est une excellente nouvelle : il montre que l’excellence n’est pas réservée à quelques « élus » dotés d’un don inné. Si tu es prêt à investir du temps, à te concentrer sur des objectifs clairs et à progresser avec méthode, tu peux atteindre des niveaux de compétence incroyables. Ce n’est pas une question de magie, mais de constance et de persévérance. Alors, combien de temps es-tu prêt à consacrer à ton rêve ?

Les raccourcis sur le talent

Quand on parle de talent, certaines objections reviennent souvent : les avantages physiques, les blessures, ou encore les fameux « enfants prodiges. » Ces idées, bien que séduisantes, ne tiennent pas lorsqu’on les analyse de plus près.

Les avantages génétiques physiques

Il est indéniable que certains athlètes bénéficient de prédispositions physiques : la taille pour un basketteur, une explosivité naturelle pour un sprinteur, ou encore une flexibilité exceptionnelle pour un gymnaste.

Mais ces avantages ne suffisent pas. Combien de joueurs très grands échouent à devenir professionnels faute de technique ou de travail ? À l’inverse, des sportifs comme Lionel Messi, jugé trop petit à ses débuts, ou Diego Maradona ont prouvé que la technique, l’intelligence de jeu, et surtout l’effort continu sont plus déterminants.

Le talent « naturel » peut donner un coup de pouce au départ, mais il ne remplace pas le travail acharné. Être bien né physiquement est une chance, pas une garantie de réussite.

L’Inégalité face aux blessures

Certaines personnes semblent plus résistantes ou récupèrent plus vite après une blessure. Oui, la génétique joue un rôle. Mais ce qui fait vraiment la différence sur le long terme, c’est la façon dont les athlètes gèrent leur corps. Un sportif discipliné qui soigne son alimentation, son sommeil et sa préparation physique réduira drastiquement ses risques de blessure. Et même lorsqu’une blessure survient, c’est la résilience et la rigueur qui permettent de revenir plus fort.

Regarde Rafael Nadal : malgré des blessures chroniques, il a remporté plusieurs titres majeurs grâce à une préparation et une mentalité d’acier. Encore une fois, ce n’est pas le talent qui fait la différence, mais l’effort et la gestion.

Les « enfants prodiges »

Les enfants prodiges fascinent. On imagine que ces virtuoses du violon ou ces champions précoces au football sont nés avec un don magique. Mais derrière chaque « prodige, » il y a presque toujours un environnement exceptionnel.

Prenons Tiger Woods, qui a commencé à jouer au golf à l’âge de 2 ans sous la supervision de son père, lui-même passionné. Ou Mozart, souvent cité comme exemple de génie inné, mais qui avait un père musicien et professeur exigeant, l’entraînant dès son plus jeune âge.

Dernièrement, j’ai aussi vu le film, la Méthode Williams. Là aussi, les deux championnes, Venus et Serena, ont été forgées par un père obsessionnel qui leur a permis d’arriver à de tels sommets.

Ce que l’on voit, ce sont les résultats. Ce que l’on oublie, ce sont les heures d’entraînement accumulées et les conditions favorables qui ont permis ce développement.

Motivation et effort

« Certains sont naturellement motivés. » C’est une phrase qu’on entend souvent. Mais en réalité, la motivation n’est pas innée : elle se construit. Elle naît d’objectifs clairs, de petites victoires, et surtout du sens que l’on donne à ce que l’on fait. Les sportifs les plus motivés ne le sont pas « par chance » : ils ont appris à aimer le processus, à se nourrir de leurs progrès, et à dépasser leurs limites.

L’endurance à l’effort, elle aussi, se développe. Ce n’est pas une capacité magique. À force de repousser ses limites, on apprend à tenir plus longtemps, à gérer la fatigue et à accepter la douleur. Ces qualités mentales sont le fruit du travail et non d’un quelconque don naturel.

Oui, certains ont des avantages au départ : des gènes favorables, un environnement enrichissant, ou une récupération rapide. Mais ces éléments ne sont que des points de départ. Ce qui détermine vraiment la réussite, c’est la capacité à travailler dur, à persévérer et à apprendre. Et cela, c’est à la portée de tous ceux qui choisissent de s’y engager.

Conclusion : Le talent existe, mais il se construit

Le talent n’est pas une question de magie, ni un don tombé du ciel. Il existe, bien sûr, mais il est le fruit d’un long processus. Il se façonne par la répétition des gestes, l’effort constant, les ajustements méthodiques et l’envie d’apprendre. Chaque coup de crayon, chaque tir au but, chaque heure passée à pratiquer contribue à bâtir ce que l’on appelle « talent. »

C’est une excellente nouvelle, car cela signifie que personne n’est prédestiné à réussir ou à échouer. Ce que tu admires chez les autres – leur précision, leur fluidité, leur maîtrise – tu peux aussi le développer. Cela demande du temps, de la patience, et beaucoup de travail, mais c’est possible.

Alors, la prochaine fois que tu te diras « je n’ai pas de talent, » rappelle-toi ceci : le talent n’est pas quelque chose que tu as ou que tu n’as pas. C’est quelque chose que tu construis, petit à petit, jour après jour. La seule vraie question est : es-tu prêt à faire ce qu’il faut pour le bâtir ?

Le talent n’est pas une fatalité, mais une opportunité. Elle est entre tes mains. Que vas-tu en faire ?