Pour moi, modeler ton état d’esprit est la première étape pour te rapprocher du haut niveau. Une fois que tu as mis les bases, tu vas organiser tes journées et tes entraînements pour arriver à tes objectifs plus facilement.
Il faut que tu aies plusieurs certitudes bien ancrées dans ta tête qui ont structuré ton système de pensée et orienté des différents choix et prises de décisions.
Tu peux voir cela comme de grandes règles ou des commandements. En les gardant bien en tête, tu vas modeler ton esprit, ta motivation et ta curiosité sportive.
En général , ce schéma de pensée se construit avec l’expérience, je te donne l’occasion de gagner du temps.
Règle 1 : Tu peux agir sur ta mentalité.
On ne naît pas tous avec une mentalité de vainqueur.
Même si, à l’instant T, tu es loin de ce que tu ambitionnes, si tu désires réellement quelque chose, progressivement, tu vas évoluer vers ce que tu comptes devenir.
Si, par exemple, tu es un joueur de volley-ball correct (exemple vraiment au hasard, inspiré d’un profil que je connais très, très bien), si tu veux réellement progresser et devenir compétitif, tu peux le devenir. Ce ne sera pas du jour au lendemain, mais avec de la patience, tu y arriveras.
Elle se cultive en fonction de ses expériences et surtout de nos réactions à chacune des expériences. C’est en fonction des émotions fortes que tu ressens que tu fais évoluer ta mentalité :
« Tu es choqué par une humiliation subite par coéquipier, ça augmente l’envie de défendre tes partenaires. »
» Tu es en admiration devant les performances de ton grand frère ou d’un champion ? », ça booste ta motivation et ton envie de suivre ses traces.
Ça marche avec tous les sujets, ce sont :
Les émotions fortes que tu ressens qui alimente ta motivation à agir et qui servent de déclencheur pour passer à l’action
Règle 2 : Chaque jour, sois un peu meilleur que le précédent.
Contrairement à ce que laisse paraître notre société moderne, le succès n’est pas fulgurant du jour au lendemain et ne vient pas non plus spontanément. Il n’existe pas de bonne fée avec sa baguette magique qui choisit un élu de temps en temps.
La théorie de progresser de 1 % chaque jour, de Tommy Baker, est aussi valable pour le sport.
Quand tu te lèves le matin, il est tout à fait facile pour toi de prévoir une activité qui te permet de progresser de 1 % sur tes compétences sportives.
Les gens sont envieux du succès des autres, mais pas du travail effectué pour en arriver là.
vu sur le web dans une vidéo d’entrepreneur.
Tu es basketteur, tu t’entraînes au shoot à 3 points. Tu travailles ton geste, ta concentration pendant 2 bonnes heures. Ça représente combien de lancers ? 700 ? Passer d’un taux de réussite de 60 % à 61 % sur ta journée est une performance facilement envisageable.
Ça peut même paraître ridicule comme progression. Sauf qu’au bout d’un an, avec les bénéfices cumulés, tu deviens presque 38 fois meilleur (37.7834 si on veut être précis dans les calculs) !! Donc, non, tu n’auras pas 2 267 % de réussite aux 3 points pour autant. Par contre, un jour, tu progresses légèrement aux lancers à 3 points, le lendemain, au saut, puis ensuite, en concentration, etc.
Tu vas diluer toute cette progression sur un nombre incalculable de compétences, et ça fera quand même une progression énorme sur une seule saison, bien plus grande que la majorité des autres sportifs, qui ont toujours une excuse pour repousser au lendemain. Tu pars peut-être de plus loin que certains, mais ton endurance à l’effort te permettra de doubler tout le monde, saison après saison.
La règle Numéro 4 fera aussi que tu ne seras pas 38 fois meilleur en un an, il faut gérer son outil de travail…
La progression, c’est du long terme.
Arsène Wenger, Coach mythique de l’équipe de Football d’Arsenal, le fait très bien remarquer dans ses conférences.
Ce qui fait la différence, c’est l’endurance dans le travail. La capacité du joueur à travailler sur le long terme qui permet à certains sportifs d’atteindre le haut niveau.
Arsène Wenger, Ex coach d’Arsenal FC
Si tu le veux vraiment, tu repousseras toujours tes limites. (que tu t’étais crées)
Quand tu as trouvé ta motivation, tu repousseras sans cesse les limites que ton cerveau se fixe. Repense à la dernière chose que tu voulais plus que tout au monde, as-tu repoussé les limites pour l’obtenir ?
Quand tu es affamé, tu abandonnes tout pour te faire à manger. Rien ne t’empêchera d’atteindre ton objectif de casser la croûte, pas même un frigo vide !
Pour tes performances sportives, c’est la même chose. À partir du moment que tu as trouvé ton « pourquoi » (le why comme disent beaucoup les entrepreneurs américains), tu vas réorganiser tes journées et ton attention sur tout ce qui va te permettre d’atteindre ton objectif.
Tu n’as pas forcément besoin de viser les étoiles pour avoir la motivation. Avec des objectifs raisonnables, ça marche aussi. Puis l’appétit vient en mangeant. À chaque objectif atteint, tu y prendras goût et tu iras encore plus vite vers l’objectif suivant !
Règle 3 : Penser collectif avant de penser individuel
Dans les sports collectifs, la réussite de l’équipe doit primer sur les performances individuelles. Un joueur performant ne se définit pas uniquement par ses compétences personnelles, mais surtout par sa capacité à s’intégrer dans un système collectif et à maximiser les forces de ses coéquipiers. Ce n’est pas simplement une question de technique ou de physique, mais aussi de mentalité : comprendre que l’objectif commun de l’équipe est la véritable « star » à mettre en avant.
En adoptant cette vision, chaque joueur se positionne comme une pièce essentielle du puzzle, où sa contribution, aussi subtile soit-elle, peut faire basculer un match.
Penser collectif, c’est aussi accepter de sacrifier une opportunité personnelle pour créer une meilleure chance pour un coéquipier. Cela nécessite une compréhension fine du jeu et une grande discipline mentale pour ne pas chercher à briller seul, mais à élever le niveau de tout le groupe.
Un joueur qui pense collectif :
- anticipe les besoins de l’équipe
- s’adapte à ses partenaires
- communique de manière proactive pour coordonner les efforts.
Cette vision collaborative crée une synergie où les forces de chaque membre se démultiplient, permettant à l’équipe de dépasser la somme de ses talents individuels.
L’altruisme et l’engagement vers le groupe forment ainsi les bases d’une performance durable, où chacun sait que sa contribution, bien qu’à l’ombre des projecteurs, est cruciale pour atteindre les objectifs communs.
Règle 4 : Entretiens ton corps, ne fais aucune concession.
Ton corps est ton outil principal pour exercer ton sport. Tu as la double tâche de :
- l’optimiser pour améliorer tes performances : plus fort, plus vite, plus longtemps, plus précis…
- Le maintenir à 100 % de ses capacité : gérer la fatigue, les douleurs et les blessures
Mine de rien, c’est aussi un travail d’endurance là aussi. Reproduire jour après jour les efforts, garder des périodes de repos pour capitaliser sur son travail et éviter les blessures. Cela demande une organisation parfaite de tes journées. Surtout si tu n’es pas sportif professionnel (que tu travailles à côté ou que tu sois étudiant).
Chaque jour, tu dois te demander si tu as fait tout ce qu’il faut pour rester en forme. Et si oui, ton état de forme est bon, juste après, la question suivante est « que vais-je faire pour progresser techniquement ou physiquement ?
N’oublie pas, ne néglige pas la récupération, ce n’est pas un signe de faiblesse de se reposer. Une fois que la blessure arrive, c’est une perte de temps non-rattrapable. Toute une période sans progression sur ton plan de développement ! Voire pire, des conséquences irrémédiables sur ton corps.
Le cerveau humain est terrible, tant qu’il n’est pas confronté à quelque chose, il ne le considère pas comme réel. Du coup, je me demande si une première blessure (ou plusieurs pour certains) n’est pas obligatoire pour commencer à travailler sur sa récupération et prendre soin de sa machine.
Tout ce qu’on dit sur le physique est, d’ailleurs, aussi valable pour l’esprit et la santé mentale.
Règle 5 : Sois curieux, profite de l’expérience des autres.
Avec ce site, j’ai l’ambition de vouloir aider un maximum de sportifs à se développer et franchir les étapes pour lesquelles j’ai mis beaucoup trop de temps. Garde ton âme de jeune enfant pour la curiosité. Pose-toi des dizaines de questions commençant par « pourquoi » et surtout cherche à avoir une réponse à ces questions.
En comprenant comment fonctionne les choses, on arrive à agir sur les paramètres qui influent et on a les leviers pour optimiser le fonctionnement.
Par exemple, renseigne-toi sur les vertus du sommeil. Quand tu auras lu les conclusions des spécialistes du sommeil, tu vas comprendre qu’il n’y a pas de meilleures façons de récupérer : dormir bien et régulièrement. Le reste, ça marche, mais c’est moins efficace !
Une fois que cette certitude est bien ancrée dans ta tête, tu éviteras de négliger ton sommeil, tu iras plus facilement au lit le soir, etc…
Inspire-toi des champions.
Les Champions sont bien plus accessibles qu’avant. Pas sûr le fait de discuter avec eux, mais plutôt sur la possibilité de connaître mieux leur vie et leur travail.
Avec l’ère Netflix, nous avons maintenant la chance d’avoir accès à beaucoup de reportages de qualité sur les sportifs. Tous les reportages ne se valent pas, mais à chaque fois, c’est très enrichissant de découvrir le parcours du champion.
Premièrement, ça casse le mythe qu’ils ont réussi qu’avec leur talent. Ils en ont certes, mais au final, on se rend compte que c’est par le travail et leur réaction face aux événements qui les ont amenés à de tels sommets.
Ensuite, nous avons la chance de les voir à l’œuvre grâce aux caméras qui les suivent. Il y a tellement à piocher dans leur parcours, et peu importe leur sport.
Sur les réseaux sociaux, il est aussi possible de voir de nombreuses vidéos intéressantes. Le bon côté de l’algorithme, c’est qu’une fois que tu commences à regarder des interviews de joueurs, il t’en propose toujours de plus intéressantes.
Une des dernières vidéos qui m’a marquée est une interview de Zlatan Ibrahimovic. Si tu ne sais pas déjà qu’il s’est créé un personnage à l’ego surdimensionné, tu comprends pourquoi il le fait.
Quand il se prend pour Dieu, il le pense à moitié. C’est-à-dire qu’il conditionne son esprit à penser qu’il le plus fort sur le terrain. Ça a été vrai très souvent pour arriver à un tel niveau, mais il concède à moitié que ce n’était pas forcément le cas à chaque fois.
Il n’a jamais gagné de ligue des Champions ou de ballons d’or, mais il a eu une carrière vraiment exceptionnelle, très peu de joueurs étaient au dessus de lui.
Pioche de bonnes pratiques dans les autres sports
Certains sports sont spécialisés sur une gestuelle simple. Les sportifs de cette discipline décomposent et optimisent au maximum cet unique geste pour améliorer leur performance.
Prenons un sprinteur, il se concentre sur sa foulée, il n’a pas d’autre geste technique à effectuer. Par contre, on peut être sûr qu’il a optimisé la manière de poser le pied, d’accélérer, etc..
Si tu fais du foot, que tu es ailier ou que tu veux travailler ta vitesse de pointe ou ton accélération, tu peux t’inspirer du travail du sprinteur pour appliquer quelques bonnes pratiques et améliorer ton explosivité.
En tant que volleyeur, j’ai eu la chance d’avoir un coéquipier qui faisait aussi du javelot à haut niveau (je vous laisse imaginer la puissance de ses attaques.). Il est taillé comme un athlète de manga. Il m’expliquait que muscler plus son bras n’augmenterait pas plus son jet de javelot. Il travaillait plutôt sur l’amélioration de la souplesse de son bras pour gagner en vitesse de mouvement.
Quand on comprend bien le lien entre la souplesse et la vitesse d’exécution, on se met à faire autre chose que des pompes pour taper plus fort dans la balle. C’est par exemple un levier qui est très peu exploité, mais pour lequel tu peux prendre une longueur d’avance sur beaucoup de joueurs.
Quand je vois tous les volleyeurs qui se tiennent l’épaule après chaque attaque, qui ont mal à la coiffe des rotateurs, mais qui jure que par le repos ou l’opération, pour passer la douleur, on a encore une belle marge de progression.
Inspire-toi des professionnels du sport.
Autres bonnes choses venant des réseaux sociaux, c’est que beaucoup de spécialistes vulgarisent leur discipline et nous la rendent accessible. Prenons l’exemple du kiné toulousain Major Mouvement. Certes, il a un grand talent pour ses vidéos, beaucoup de bagout, mais il aborde une quantité de sujets intéressants.
Là aussi, il ne faut pas s’attendre à être soigné en regardant ses vidéos, mais par contre, il partage une culture du corps humain qui est hyper intéressante pour un sportif. Il donne des pistes pour soigner certaines douleurs ou des méthodes pour mieux travailler certains mouvements. Je n’ai pas regardé 50 vidéos, mais sur la vingtaine que j’ai vues, j’ai :
- Pioché des mouvements pour ma routine de récupération (mouvement de mobilité du bassin, par exemple)
- J’ai modifié ma façon de faire mes abdos.
- Et là, je vais refaire un tour sur ses vidéos liées à la douleur au genou, j’ai un syndrome rotulien à finir de vaincre.
La préparation mentale aussi est très intéressante. En consultant quelques comptes, il y a beaucoup de tips simples à tester et à mettre en œuvre pour mettre un pied dans ces disciplines encore à la marge.
L’idée est de trouver le juste-milieu entre s’informer et ne pas passer son temps à regarder ces vidéos. Quand tu es à un niveau assez bas et que tu n’avais pas la possibilité d’être encadré par des professionnels, c’est un bon moyen de développer sa culture sportive et de commencer à optimiser ses performances.
Quand tu auras suffisamment progressé pour intégrer des structures encadrantes dans ton sport (creps, sport étude, club d’un niveau supérieur avec plus de moyens dans le staff), des professionnels prendront le relais sur les bases que tu as mises en place et t’amèneront encore plus haut dans ta progression.
En attendant, tu n’as pas le choix, tu dois te prendre en main si tu veux vraiment progresser.