Si je vous parle de ma carrière, ce n’est pas pour flatter mon ego, mais plutôt pour vous montrer que tout parcours est influencé par de multiples facteurs déclencheurs.
Quand vous vous rendez compte de l’importance qu’a votre environnement sur vos stimulations (positives ou négatives), vous comprenez vite qu’il ne faut pas agir uniquement sur vos actes, mais sur l’ensemble de votre environnement.
Un démarrage poussif
Niveau sport, je pars de loin. Mes parents, qui ne m’ont jamais freiné sur mes loisirs et activités, n’étaient pour autant pas spécialement fans de sport.
Certaines familles produisent des fratries de sportifs de haut niveau, le clan familial n’a pas été un déclencheur pour moi. Je me souviens même qu’au collège, je passais péniblement la barre des 1 mètre au saut en hauteur.
En écrivant ces lignes, je me remémore qu’autour de mes 10 ans, je faisais du tir à l’arc. Mon père s’était inscrit avec moi pour avoir une activité père/fils. Hasard ou pas (j’ai quand même mon idée sur la réponse.), le tir à l’arc est la discipline où j’ai le plus performé. Très jeune, je finissais premier de presque tous les tournois auxquels je participais. Ma limite était mon physique, j’étais trop jeune et frêle pour avoir un arc assez puissant pour tirer à plus de 25 m.
Les éducateurs du club ont hésité fortement à me surclasser pour commencer la compétition plus tôt, mais je ne sais plus pour quelle raison, ils se sont rétractés. Résultat, je me suis ennuyé une année de plus avant de changer de sport.
J’ai découvert quelques années plus tard que certaines personnes qui étaient derrière moi lors des tournois ou des événements de clubs, sont allées titiller les meilleurs archers français. Est-ce que ça aurait été mon cas aussi si j’avais poursuivi ? On ne le saura jamais.
Le Football, jamais trop loin, jamais trop près
Le foot est un sport que j’ai toujours touché de près ou de loin. C’est le premier sport où j’ai pris une licence de club. Mais à l’âge de 6 ans, j’étais plus attiré par les papillons que par le ballon. J’ai vite arrêté de jouer en club, et basculé sur différents sports tels que la planche à voile, l’aviron, athlétisme.
Au pied de ma résidence, il y avait un city-stade. Je pense que j’allais presque tous les jours après l’école ou même le week-end, de bon matin, pour jouer au foot avec différents enfants de tout âge. On était d’ailleurs contents quand la mairie a installé de l’éclairage à proximité, ça nous a permis de prolonger les soirées de foot assez tard. C’était vraiment une autre époque !
Je n’ai jamais été la star du city-stade, mais en tout cas, ce temps à passer par jouer, m’a permis de développer une certaine technique balle au pied.
Quelques années plus tard, cette base technique aurait pu me permettre de reprendre une licence en club. L’opportunité s’est présentée vers mes 16 ans où des potes de lycée ont tenté de me faire venir dans leur club (au moins par amitié et peut-être aussi parce que je n’étais pas trop maladroit.). Sauf que les bagarres générales à chaque fin de match dans les années 90 ne m’ont pas donné envi de m’inscrire en club.
La découverte tardive du volley-ball
J’ai basculé plutôt vers le sport que je venais de découvrir depuis peu : le volley-ball. Merci M. Coutenier d’avoir interrompu les cours d’histoire de 3° au mois de juin, pour jouer au volley avec nous.
Le volley, c’est sport que tout le monde apprécie, mais que personne ne pratique, car « ça fait mal aux avant-bras » et c’est cool de jouer sur la plage. J’avais bien vu les dessins animés, « Jeanne et Serge” durant mon enfance, mais jusqu’en 3°, je n’ai pas souvenir d’avoir aperçu au moins une fois un vrai ballon de volley.
J’ai commencé dans un des gros clubs de la Côte d’Azur, l’As Cannes, dans une équipe de joueurs de sport études qui jouait ensemble depuis plusieurs années. Ils étaient tous doubles – surclassés pour jouer en senior départemental, sauf moi qui était simplement surclassé, novice et pas sport-étude.
Cette expérience m’a appris les bases du volley au poste de central, j’ai ensuite enchaîné quelques saisons dans différents clubs, à différents postes, tout en plafonnant au niveau régional.
Autour de mes 25 ans, j’ai eu l’opportunité d’intégrer l’équipe 1 de mon club de la région toulousaine, pour jouer en national 3. L’occasion pour moi de donner une trajectoire un peu différente à ma carrière sportive.
À ce moment-là, entre la vie de famille (déjà un enfant) et ma carrière professionnelle (travail en équipes de jour/nuit, qui me faisait manquer au moins 1 entraînement sur 3 et autant de matches), ce n’était pas évident pour moi de tout concilier.
J’ai tenté de tout mener de front, mais en toute logique, ce n’était pas possible, je n’avais pas le bon rythme avec la fatigue + le manque d’entraînement.
J’ai repris le cours normal de ma petite carrière de sportif régional en privilégiant la famille et le travail. À cette époque, le choix ne fut pas trop dur à prendre, un certain réalisme combiné à un manque d’ambition m’a conforté dans mon choix.
Je pensais à l’époque que je plafonnerais vite, sans trop monter de divisions. (une à deux éventuellement si j’avais placé le volley au cœur de ma vie)
Cela fait maintenant 17 ans que je joue dans la même équipe de pré-nationale, dans la banlieue toulousaine. Les jeunes défilent dans l’équipe, le temps de leurs études, CDD ou de monter en niveau, et moi, je reste à m’éclater comme si j’avais leur âge.
L’agonie du Sportif
Avec la quarantaine approchant, les performances physiques commencent à baisser, le filet semble de plus en plus haut. Vu mon niveau modeste, on ne peut pas parler de la « petite mort du sportif« , par contre, je me dirigeais vers une lente agonie du sportif.
Pendant toutes ces années, j’étais dans la force de l’âge, même si je ne progressais plus trop, on s’habitue à ses capacités. Voir mon corps faiblir petit à petit, ça m’a longtemps perturbé. Ça me perturbe toujours d’ailleurs.
Ça commence par prendre plus de temps pour se relever après un plongeon (suite à une défense en volley). Ensuite, sans s’en rendre compte, on saute au filet par réflexe sans chercher à être explosif. On compense le manque de hauteur par un peu plus de technique ou d’observation. Puis des douleurs aux tendons arrivent, dues à la fatigue au cours des matchs ou des entraînements.
La qualité dont je suis le plus fier est ma capacité de rebonds (psychologie , pas sur un terrain). Je me suis donc mis en tête de repousser l’échéance le plus tard possible.
Depuis 3 ans environ, je me suis recentré sur mes performances, dans le but de profiter au mieux de ces dernières années de compétition (Je ne me vois pas jouer à un niveau inférieur, je pense que je serais trop frustré de ne plus savoir faire ce que j’ai toujours fait. Autant changer de sport et partir d’en bas.)
Une seconde jeunesse
Je me suis pris au jeu, et j’ai alors tenté tout un tas de techniques et de méthodes pour optimiser mes performances. Les résultats sont allés au-delà de mes espérances. Comme prévu, je me tiens éloigné des blessures et des gros bobos, mais je pense qu’aussi, j’ai progressé sur l’explosivité et mes performances athlétiques. Je partagerai tout cela dans différents articles du site.
Un peu plus haut, je vous ai dit que je n’aurais pas pu progresser de plus d’une division si j’avais fait passé le sport avant le travail.
Maintenant, je suis persuadé qu’avec mes connaissances actuelles, j’aurais pu donner une trajectoire bien différente à ma carrière et m’approcher un peu plus du haut niveau. (j’ai bien dit m’approcher.)
Par contre, c’est clair que ce n’est pas évident d’avoir une telle rigueur. Cette organisation égoïste demande quelques sacrifices qui ne sont pas toujours compris par sa famille.
Le blog pour prolonger encore ce lien avec le sport
Pendant ces dernières années, j’ai décuplé mon intérêt pour le sport. J’étais tombé dans une certaine habitude où j’avais toujours besoin du sport, mais il n’y avait pas de passion profonde.
Au point même, que pour une fois, je me suis dit que j’aurais bien aimé être sportif professionnel, cette expérience doit être sympa à vivre pour quelques années au moins. Peut-être devrais-je chercher une « discipline de vieux » pour me recycler dans un autre sport ?! Des suggestions ? mais ne me parlez pas de course à pied.
Je n’ai pas encore identifié ma reconversion sportive. En attendant, je pense pouvoir mettre en place un outil qui aide bon nombre de sportifs à profiter de mon expérience, pour leur faire gagner du temps sur leur développement.
Je rêverais d’ailleurs d’accompagner mon fils de 13 ans pour qu’il devienne un compétiteur accompli. Le foot est pour lui, uniquement un jeu. Il n’est, pour le moment, pas très motivé pour augmenter un peu le curseur de l’intensité.
Je lui tends régulièrement des perches et tente de le stimuler plus ou moins subtilement afin qu’il devienne demandeur. Pour le moment, il se contente de rire avec ses potes. Je respecte, le sport doit rester un plaisir avant tout.
Maintenant, vous connaissez tout le cheminement qui m’a amené à avoir l’idée de faire ce site. Je pense avoir suffisamment d’infos, de connaissances et de pédagogie pour alimenter un site web avec des articles intéressants pour de nombreux sportifs motivés.
À voir maintenant si mon message est intéressant et si j’arrive à bien le communiquer.
Mon but est d’aider :
- Les jeunes sportifs
- Leurs parents pour bien les accompagner et comprendre leurs besoins
- Les sportifs plus aguerris, mais qui veulent franchir une étape supplémentaire.